Auteur de nombreux récits, d’essais rêveurs et de poèmes, de carnets et de journaux qui ne dissimulent ni ses enthousiasmes ni ses détestations, Lionel Bourg est né le 27 juin 1949 à Saint-Chamond. Il y vécut une enfance ombrageuse, puis une adolescence rétive à toute autorité, la mort de son frère aîné l’ayant longtemps plongé au sein d’une espèce d’hébétude dont seule, peut-être, l’écriture pouvait réellement témoigner.
Enseignant, il exerce deux années durant au Maroc, au titre de la Coopération (2002-2003).
De retour en France, il s’associe aux travaux théoriques de groupes issus de l’anarcho-marxisme autour des revues « Négation » et « Crise communiste ». C’est pour lui le temps d’intenses lectures historiques et philosophiques conduites parallèlement à celles de Proust et d’André Breton, de Julien Gracq et de Rainer Maria Rilke, de Gustave Roud, de Georges Henein comme de Hölderlin, de Roger Caillois, d’Yves Bonnefoy et de nombreux auteurs du dix-neuvième siècle dont il admire la bravoure stylistique, l’œuvre de Walter Benjamin cimentant l’ensemble de ses préoccupations.
Père d’une petite Cécile, née en 1970, il vit de manière plus ou moins chaotique avant de rencontrer Marie, sa compagne depuis, en 1981, se consacrant pleinement à ses travaux d’écrivain grâce à diverses dotations du Centre National du Livre et des organismes culturels qui le sollicitèrent.
Il eut ainsi l’opportunité de séjourner en Lozère comme en Bretagne, à Lille, en Aquitaine ou à Bucarest, où il rédigea différents textes. Invité par le Centre Culturel Blaise Cendrars, il résida quelques semaines à Douala (Cameroun) durant les années 2004 et 2005, intervenant à de nombreuses reprises dans des lycées, au Centre Culturel et à l’Université.
A l’initiative de la Région Rhône-Alpes et de la ville de Genève, il suivit tout au long de l’année 2012 les traces de Jean-Jacques Rousseau à l’occasion du tricentenaire de la naissance du promeneur solitaire, composant divers ouvrages consacrés au signataire des Confessions et du Contrat social.
Lionel Bourg a, entre autres, reçu en 1989 le prix Eugène Le Roy pour L’oubli et la mémoire des lieux(Didier-Richard), le prix Rhône-Alpes du Livre en 2004/2005 pour Montagne noire (Le temps qu’il fait), le prix Loin du marketing 2009 pour l’ensemble de son œuvre et, en 2019, le prix Lucien Neuwirth pour C’est là que j’ai vécu (Quidam).
Des traductions de ses écrits ont été publiées par des revues allemandes, italiennes, anglaises, espagnoles et roumaines.
Il dirige la collection L’Orpiment aux éditions Le Réalgar et n’a pas renoncé aux collectes de fossiles ou de silex taillés auxquelles il s’adonne depuis toujours.
Bibliographie
Forte d’une soixantaine de titres, dont certains sont aujourd’hui épuisés, la bibliographie de Lionel Bourg se répartit chez différents éditeurs. On retiendra, parmi l’ensemble de ses publications :
- Les chiens errants de Bucarest (Fata Morgana)
- Jardin de poupées (Fata Morgana)
- L’ombre lente du temps (Fata Morgana)
- Où se perdent nos pas (Fata Morgana)
- L’obscurité (Fata Morgana)
- C’est là que j’ai vécu (Quidam éditions, Prix Lucien Neuwirth)
- L’Engendrement (Quidam éditions)
- L’Horizon partagé (Quidam éditions)
- J’y suis, j’y suis toujours (Fario)
- Ce que disent tout bas de si belles images (in Dolorès Marat, Mezzo Voce, photographies, Fario)
- L’œuvre de chair, Paul Rebeyrolle (L’Urdla, réédition chez Fario)
- Un nord en moi (Le Réalgar)
- Demain sera toujours trop tard (Le Réalgar)
- Un oiseleur (Le Réalgar)
- Et des chansons pour les sirènes (Le Réalgar)
- Victor Hugo, bien sûr (Le Réalgar)
- Itinéraires de délestage (Le Réalgar)
- Le vert paradis des dieux trop humains (Médiapop)
- Le Chemin des écluses (Folle avoine)
- Montagne noire (Le Temps qu’il fait, prix Rhône-Alpes du Livre)
- La croisée des errances, Jean-Jacques Rousseau entre fleuve et montagnes (La Fosse aux ours)
- A hauteur d’homme (La Passe du vent)
- L’irréductible (La Passe du vent)
- Tombeau de Joseph Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives (Cadex, réédition La Passe du vent)
- Prière d’insérer suivi de Cote d’alerte (Cadex, réédition La Passe du vent)
- L’immensité restreinte où je vais piétinant (Parole d’aube, réédition La Passe du vent)
- Ou bien fils de si peu, in Un prolétariat rêvé, photographies de Jean-Claude Seine (La Passe du vent)
- Mortes pierres (Le Laquet)
- Prose pour une égarée (Tarabuste)
- Dans la présente abjection des mondes (Cadex)
- Les Montagnes du soir (Cadex)
- L’étoffe des corps (Cadex)
- Friches (Cadex)
- Fragments d’une ville fantôme (Cadex)
- Où patiente la lumière (Cadex
- Dans le vent du chemin (Cadex)
- L’ombre nue (Cadex)
- L’étroite blessure du silence (Brémond)
- Une certaine latitude (Brémond)
- Journal d’Anduze (Brémond)